Qu'est-ce que la tri-articulation sociale ?

La triarticulation sociale considère Culture, Economie et Etat comme trois principes autonomes ayant chacun leur propre logique. Plutôt que de vouloir redonner à l'Etat sa toute-puissance, la triarticulation sociale encourage toute tentative d'autogestion dans le domaine culturel et économique, pourvu que l'économie ne prenne pas la succession de l'Etat sous la forme d'un nouveau totalitarisme.

On peut parler d'un principe de non-ingérence. Mais les acteurs ne sont plus les mêmes. Il ne s'agit plus d'un respect entre Etats, mais du respect réciproque entre culture, économie et état. Les frontières nationales perdent en importance. Culture et économie se donnent leurs propres frontières, sans se tenir à celles des Etats. La culture gagne en individualité ce que l'économie gagne en globalité.

 

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Chaque être humain est une minorité - Liberté dans la vie de l'esprit

La culture se vit de la créativité et avec cela de la liberté individuelle. Celui qui place ici le groupe au-dessus de l'individu , transforme les deux en ombres d'elles-mêmes. Comment chacun de nous reçoit-il une chance de devenir un passeur de frontières culturelles ?

Il y a naturellement la possibilité de partir à l'étranger pendant un an après l'école. Mais pourquoi n'avons-nous pas encore réussi à faire de l'école elle-même un voyage autour du monde ? Nos écoles sont tellement proches de l'État qu'elles ont tendance à transformer la culture majoritaire en monoculture. Sans parler de l'économie, qui préférerait se contenter d'une seule langue mondiale.
Mais qui veut toujours de nouveau se remettre en question, doit aussi pouvoir sevoir dans le miroir des autres cultures. Peut-être qu'il ne pourra plus maîtriser une langue aussi parfaitement, mais au moins ne sera plus dominé par elle.

Ce n'est pas pour rien que la tri-articulation sociale propose de dénationaliser les écoles pour les poursuivre en tant qu'initiatives citoyennes. Ne serait-ce pas là la pierre angulaire d'une véritable diversité culturelle ?

Chaque être humain est un citoyen - Égalité dans la vie de droit

La démocratie n' a pas aboli l'esclavage pour rien. Mais celui qui vend son entreprise ou ses actions vend des des humains. Comment laissons nous circuler le capital de manière à ce que plus de travail, mais aucun être humain soit écarté par rationalisation ?

Les nationalisations paralyse l'initiative entrepreneuriale, tandis que la privatisation paralyse la responsabilité sociale. Toujours plus d'entrepreneurs socialement orientés qui se sont occupés de tri-articulation sociale trouvent une issue à ce dilemme.

Ils veulent garder la main libre sur les investissements, mais ils ne veulent pas que leur entreprise tombe plus tard entre les mains d'investisseurs qui sacrifient tout pour maximiser leurs profits. Ils ne veulent pas non plus de leurs enfants, qui ne sont même pas rendu aptes, gérer leur entreprise au déclin. S''ils ne peuvent plus continuer, au lieu de vendre ou de léguer la société, ils nomment un successeur de confiance et transfèrent la société à une fondation.

De tels entrepreneurs agissent par conscience sociale, tout comme dans le passé, des propriétaires d'esclaves ont relâché leurs esclaves. Mais notre démocratie, se tient devant la tâche d'abolir le caractère vendable des entreprises, comme elle a aboli l'esclavage à l'époque. Certains pourraient avoir beaucoup à perdre. Ceux qui pensent pouvoir subsister face à de telles entreprises invendables perdront encore plus.

Chaque être humain est l'humanité - Fraternité dans la vie de l'économie

La mondialisation n'est-elle pas une occasion manquée ? Quiconque compte avec le hasard du marché fait une erreur de calcul ou facturé ou trompe les autres. Comment obtenons-nous des prix dont tous peuvent vivre ?

Aujourd'hui, nous avons une situation paradoxale : malgré la surproduction, il y a la famine. Les petits agriculteurs des pays en développement ne peuvent résister à la concurrence de produits agricoles hautement subventionnés d'Europe et d'Amérique et se retrouvent dans les bidonvilles des grandes villes. L'abolition de toutes les subventions et de tous les droits de douane ne ferait que déplacer le problème. Un certain nombre de pays en développement qui se sont embarqués là dedans l'ont payé de leur industrie.

Cela va mieux pour les petits agriculteurs, qui peuvent participer au commerce équitable et qui n'ont plus besoin de compter sur leur gouvernement. On peut parler d'une économie contractuelle qui est à remplacer l'économie de marché aveugle. S'inspirant de la tri-articulation sociale, Sekem tente de trouver un débouché pour le commerce équitable aussi dans son propre pays - l'Egypte. Et en Europe, l'initiative Regiofair répond aux mêmes préoccupations des agriculteurs locaux.

Chaque hêtre humain est le pont - Collaboration des extrêmes

Chaque être humain est donc à la fois une minorité, un citoyen et un représentant de l'humanité tout entière. Mais les institutions sociales doivent être tricotées plus simplement. Vous ne pouvez en utiliser qu'une seule à la fois. La société devient humaine seulement par l'interaction des institutions sociales lorsque celles-ci commencent à se compléter réellement sans vouloir s'accaparer l'une l'autre.

Mais qui est le garant que les institutions sociales ne dérivent pas les unes des autres par leur unilatéralité ? Personne en dehors de l'être humain lui-même. Il est celui qui jette les ponts. Il n'est pas seulement citoyen dans l'État, mais aussi actif dans le culturel et l'économique. L'être humain est l'unité de la société. Et plus il a à créer avec cela, d'autant mieux c'est.

 

 
 

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